Épisode 34 : à corps perdu ! - Racing Club de Strasbourg Alsace
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17/04/2018

Épisode 34 : à corps perdu !

Le Racing connaît le chemin. Pour la quatrième saison de suite, dans trois divisions différentes, il se rend ce samedi à Amiens, au stade de la Licorne, du nom de cet animal légendaire, un cheval avec une corne jaillissant du front qui figure dans les armoiries de la ville. Dans son livre « Les secrets de la Licorne », l’historien Michel Pastoureau décrit la licorne comme « l’animal pur par excellence, un animal que l’on n’arrive pas à capturer ». Le Racing n’a pas souvent réussi à dompter Amiens. L’animal lui a quelquefois échappé tout à la fin d’affrontements rageux.

Avec Amiens, nous avons un parcours commun, quasi gémellaire, une parenté étrange dans la fabrication récente de nos destins. L’aventure a fait naître une intimité plus bouillante que chaleureuse mais nous voilà, les uns et les autres, arrimés une fois encore au même bateau. Ensemble, le Racing et Amiens ont vogué vers le paradis, passant l’un et l’autre du National à la Ligue 1 en deux saisons seulement. Ils livrent désormais une bataille identique pour sauver une place si chèrement acquise.

L’affaire du samedi qui vient est un nouvel épisode, le huitième, de deux itinéraires parallèles. Un épisode capital à cinq journées de la fin du Championnat. Les trois points d’avance que comptent les Picards sont ceux qu’ils sont venus chercher le 9 septembre dernier à la Meinau (1-0, but de Kakuta). Il y a tout juste deux ans, c’est ici même qu’Amiens était revenu à la vie sur un but irréel de Kamara dans les arrêts de jeu (1-0) pour accréditer ensuite sa montée en Ligue 2.

Contre Amiens nous avons souvent vu rouge, Jean-Philippe Sabo, Felipe Saad et, tout dernièrement, Kenny Lala peuvent en témoigner. Il faudra peut-être s’en souvenir dans la ferveur d’un duel où garder son calme aura son importance. Car ce n’est pas pour régler quelque compte que ce soit que nous filons vers Amiens. Comme à Toulouse, comme à Angers, il y a des points à serrer. A serrer très fort.

La qualité de jeu et la pugnacité du Racing n’ont pas vraiment été récompensés ces temps-ci. On se dit que la réussite va peut-être finir par nous sourire. Ce serait un bon moment pour ça. Nous courons après une victoire depuis le 11 février (2-1 contre Troyes) et c’est un petit miracle que l’écart avec le barragiste et le premier relégable soit encore strictement le même (5 points). Depuis quatre ans que le Racing et Amiens labourent, soc contre soc, les mêmes champs, nous n’avons jamais gagné à la Licorne. Il y a mille raisons pour se jeter à corps perdu dans ce combat.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.