Épisode 32 : l’appât du gain - Racing Club de Strasbourg Alsace
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03/04/2018

Épisode 32 : l’appât du gain

Bien sûr, à la lecture du résultat brut, on pourrait estimer que deux points se sont envolés dans le ciel d’un derby chaud comme la braise mais dérouté par l’arrivée d’un penalty bien en phase avec le calendrier. Ca restera un 1er avril à regretter la vidéo, par exemple. Ce Racing-Metz a ressemblé à sa promesse. Un match bouillant que personne ne voulait perdre et que personne n’a gagné.

Un point s’est ajouté au pécule. Ca fait 33. Il en manque encore quelques-uns pour atteindre l’objectif que chacun sait. 21 restent sur la table et nous faisons partie d’un petit groupe d’affamés obligés de se jeter dessus pour s’inviter une saison de plus aux dîners de gala. Rien d’autre n’a d’importance. A sept étapes du terme, il faut arracher le rétroviseur, ne pas refaire les matches. L’idée du bonheur rime avec un mois et demi d’investissement total à une mission à but unique.

La bonne nouvelle c’est l’esprit de l’équipe, son attitude devant l’épreuve. Avec Toulouse et Metz, nous sortons de deux batailles à l’issue identique, qui auraient pu pencher d’un côté comme de l’autre. A chaque fois, les gars de Thierry Laurey se sont sorti les tripes pour revenir à la vie. Y’avait-il plus à glaner ? Peut-être. Mais il y avait plus à perdre aussi. Et ça, ils ne l’acceptent visiblement pas.

Samedi soir, nous serons à Angers qui est, depuis quelques semaines, l’exemple parfait d’une équipe qui a refusé de se résigner. Il y a cinq journées seulement, le SCO était relégable avec cinq longueurs de retard sur le Racing. Il vient d’engranger 10 points sur 15, seulement défait au PSG et très petitement (1-2). Angers s’est imposé à Lille (2-1), a raflé un point à Bordeaux (0-0) et taillé en pièces Guingamp et Caen (deux fois 3-0) lors de ses deux dernières rencontres à domicile.

Les Angevins ont raison de se dire qu’une victoire de plus les rapprocherait considérablement du salut. C’est une formation au jeu souvent brillant avec un buteur en feu, Karl Toko Ekambi, quatrième réalisateur du championnat (16 buts). Seuls Cavani, Neymar et Falcao font mieux ! Par les temps qui courent, il n’est pas de douceur angevine pour les visiteurs du stade Raymond Kopa.

Un énorme combat nous attend donc. Un de plus, un nouveau soir d’abnégation et de résilience collective. Une nuit à s’asseoir sur les statistiques du moment. C’est Angers contre Strasbourg. Ce point au moins, qui est le nôtre au coup d’envoi, nous le garderons si, une fois encore, l’appât du gain reste le ferment de tous les efforts.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.