Épisode 31 : de bruit et de ferveur - Racing Club de Strasbourg Alsace
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27/03/2018

Épisode 31 : de bruit et de ferveur

C’est Metz. On dit que c’est le derby de l’Est. Voilà. Mais, en somme, ce serait n’importe quelle autre équipe, ce serait pareil. Ce coup-ci, ce n’est pas une querelle de voisinage, un vieux contentieux historique à régler, ni même une supériorité géographique à embrasser. C’est un match parmi huit qu’il nous faut attraper avec une exigence extrême dans cette dernière ligne droite absolument cruciale. C’est Metz. Mais le prix d’un dimanche de Pâques est équivalent aux combats qui vont nous emmener au cœur d’un mois de mai où tout sera écrit pour de bon. Et alors, ce sera sans retour.

Metz, Angers, St-Etienne, Amiens, Nice, Rennes, Lyon et Nantes, qui vont se succéder dans un calendrier printanier irrespirable, sont autant d’obstacles d’une même hauteur. Ici et ailleurs. Ce n’est pas une affaire de kilomètres entre deux équipes. Seule importe la distance entre maintenant et le salut.

Nous aurons en face de nous une équipe qui livre une bataille insensée contre le temps, à 8 longueurs du barragiste, à 9 du premier non relégable quand il n’y a plus que 24 points sur la table. Cela paraît impossible. Ca ne l’est pas. Et pour Metz, ce n’est pas Strasbourg l’essentiel. C’est une branche à saisir au-dessus d’un précipice. Pour s’y accrocher encore, non pas avec l’énergie du désespoir mais avec celle d’un espoir ahurissant, Metz n’a pas le début d’un choix. Les Lorrains doivent gagner à la Meinau.

C’est un 1er avril qui sent le chocolat mais dont il faut éloigner avec toutes les forces possibles le goût d’une mauvaise blague. Thierry Laurey et ses hommes sont installés à un endroit du classement qui serait une vraie bénédiction au soir du 19 mai. Et c’est ça qui compte maintenant que la nuit tombe plus tard : il fait jour sur l’avenir du Racing. Sa position est celle d’une équipe en passe de se maintenir en Ligue 1, le seul ordre de mission placardé en début de saison.

Un match essentiel arrive. Dans une Meinau pleine comme un œuf ce qui est la moindre des choses un dimanche comme ça. Je devine déjà la force de tout un stade, le vent d’ouest qui va souffler comme jamais. Ce sera un dimanche de bruit et de ferveur. Un dimanche à briser, et c’est important de le rappeler, une série de six rencontres (toutes compétitions confondues) sans victoire. Depuis Troyes (2-1, le 11 février), le Racing n’a plus gagné. Chaque ballon volé va compter, chaque duel gagné va compter, chaque course gratuite va compter, chaque effort va compter, chaque passe va compter, chaque tir va compter, chaque seconde, chaque minute vont compter. Etrangement, ça revient à se dépenser sans compter.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.