En chassant par la Lorraine… - Racing Club de Strasbourg Alsace
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09/01/2020

En chassant par la Lorraine…

La Coupe de la Ligue s’est envolée au cœur d’un mois de janvier où les aventures du Racing ne sont qu’un long feuilleton télévisé pour la plupart de ses supporters. Un mois sans le moindre match à la Meinau. Pour les joueurs, un mois à faire, défaire, refaire les valises. De Calais à Monaco via Reims, Metz, Murcie pour six jours de stage, et Angoulême. 2020 commence comme 2019. Les cigognes battent le ciel loin de leur nid.

Il ne sert à rien de refaire un match tranché par la loterie des tirs au but. Un exercice qui a si souvent réussi au Racing, au point de lui offrir un trophée. Qui lui a été fatal en Champagne. C’est dommage car il ne restait que peu de chemin à faire avant la possibilité de défendre le titre.

Pour le Racing, 2020 trace désormais deux routes. En Championnat et en Coupe de France. Deux objectifs suffisamment excitants pour apaiser la déception rémoise et se projeter vers l’avant. On aura bientôt l’occasion d’évoquer un 16e de finale de Coupe de France où il ne faudra pas se déplacer en charentaises. Ce qui nous attend ce samedi est déjà assez capiteux pour ne pas regarder plus loin. L’affaire messine évoque en effet un voisinage particulier quelles que soient les circonstances.

Historiquement, c’est presque le pire endroit où se rendre, un traquenard quasi permanent à 165 kilomètres d’ici. Saint-Symphorien est une terre maudite pour le Racing. En 47 visites, en Ligue 1, le bilan n’offre que 5 petites victoires alsaciennes, un chapelet d’amertume qui n’accorde que parcimonieusement un coin de ciel bleu.

C’est une statistique et ce n’est que ça finalement. Elle ne dit rien du duel alsaco-lorrain que déchirent les crêtes vosgiennes. On en sait qu’il sera abordé par des Messins blessés par leur élimination à Rouen en Coupe de France. Le genre de mésaventure qui n’est jamais sans effet, qui met le FCM devant un impérieux devoir de réaction, presque de rédemption. 17e avec 17 points, Metz va mettre sur la table la double nécessité de recevoir le pardon de son public et de prendre les points indispensables à son maintien.

Le Racing, 11e et 27 points, est plus confortable, à l’endroit ventru du tableau, un peu plus près des étoiles que de l’enfer. Il n’est encore sûr de rien pourtant à 19 étapes du terme qui diront le sens de son histoire. Pour l’instant, il y a juste la promesse d’une bataille sans merci où la force collective des dernières semaines sera indispensable. C’est ça, pour avancer encore en chassant par la Lorraine.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.