Dominique, Marc, Arsène, Léo et Maurice - Racing Club de Strasbourg Alsace
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08/10/2015

Dominique, Marc, Arsène, Léo et Maurice

Mercredi a été une drôle de journée. Commencée par la nouvelle terrible du départ pour toujours de Dominique Dropsy qui a marqué les cœurs alsaciens à tout jamais. Difficile ici d’en rajouter après tous les hommages rendus à cet homme simple et joyeux. Dominique n’était pas un ami mais plutôt une connaissance de travail comme on aimerait en rencontrer souvent. Je l’ai beaucoup côtoyé durant les années où j’étais l’envoyé spécial de L’Equipe à Bordeaux du temps de Laurent Blanc. Il entraînait les gardiens. Quand il m’apercevait, au Haillan, il lançait un tonitruant « Salut l’Alsacien » qui faisait se marrer tout le monde. Dans le microcosme de la presse parisienne, j’ai toujours été l’Alsacien. Et fier de l’être.

Deux ou trois fois, on s’est retrouvé dans un restaurant après le match. Il demandait des nouvelles de notre région, s’enquérant du sort de quelques-uns comme Francis Braesch, mon premier maître en journalisme, qui a chanté le Racing de 1979 avec des élans poétiques. Dominique nous emmenait sur la terrasse. Il tirait alors sur un gros cigare et, devant un bon verre de Bordeaux, refaisait l’histoire, celle d’un Racing qui lui tenait encore à cœur. Il riait beaucoup.

Entre tristesse et rigolade

La journée s’est terminée autour d’une table à Mulhouse à l’invitation des responsables de l’Université de Haute-Alsace qui fêtait ses quarante ans. On était une dizaine avec Marc Keller, Arsène Wenger et Léonard Specht. Dominique était avec nous, dans les mots respectueux de ses anciens collègues champions de France. On a refait le monde un peu, et pas seulement celui du foot. Drôle de journée entre rescapés de la vie. A ma droite était assis le très jovial et sympathique Maurice Goldman, l’entraîneur de Belfort, le leader du National. C’est un homme intelligent et malin qui sait où il va en faisant croire qu’il n’en sait trop rien. Il pourrait aller loin comme ça.

Ce fut une journée étrange, entre tristesse et rigolade, dont je suis bien incapable de tirer la moindre morale. Je me dis juste que Dominique Dropsy aurait aimé cette soirée où, par moments, nous avons réussi à le faire revivre un peu.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.