Dès que le vent tournera… - Racing Club de Strasbourg Alsace
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15/09/2015

Dès que le vent tournera…

« La chance c’est une question de veine » disait Pierre Dac, lequel pensait aussi que « si on donnait du café aux vaches, on trairait du café au lait ». L’affaire est donc hautement sérieuse. Il faut ici tordre définitivement le cou au fameux « audaces fortuna juvat » de Virgile qui laisse croire depuis l’ennui des temps que « la fortune sourit aux audacieux ». Si c’était le cas, le Racing serait en tête du National. C’est mon avis et je le partage. La chance est sans foi ni loi. Elle frappe où elle veut et quand elle veut. C’est donc bien une question de veine. Pierre Dac est un génie.

J’ai ruminé ça tout le week-end. Un coup de chance, je n’avais rien d’autre à faire. Je me suis repassé dans ma pauvre tête tous les matches du Racing depuis le début de la saison. Et, sauf l’insuffisante production sedanaise (0-0), admettons quand même que ça ne veut vraiment pas rigoler. Certes, j’en vois déjà venir quelques-uns qui vont me mettre dans les dents les erreurs individuelles ou collectives qui ont conduit aux buts encaissés et aux buts ratés. Ok. Il y a ça. Indiscutable. On a pris des pions à la con et loupé des occasions de grand magasin, comme dirait ma tante Cora. Moi, ce que je retiens, et le nul concédé à Fréjus St-Raphaël, vendredi dernier (1-1), me le confirme. Les gars de Jacky Duguépéroux ne sont vraiment pas payés de leurs efforts.

Ne pas douter

L’envol de quelques points ne s’explique-t-il pas aussi par quelque drapeau agité compulsivement, des ceinturages en pleine surface passés à l’as, des poteaux indicateurs de poisse, des centimètres manquants ? Je ne crie pas au complot mais je constate. Que ce soit face aux Herbiers (2-2) ou contre Fréjus, la bande à Seka a quand même tricoté quelques actions superbes terriblement mal récompensées. Ma copine Denise, du Québec, pense que le Racing est « badlocké » en ce moment et nous conseille de surtout rien changer dans l’esprit.

Moi, je suis absolument convaincu que ça venir car, au milieu de tout ça, il y a un peu de chance quand même : quatre points seulement nous séparent de la tête du classement. Peut-être que ce vendredi à Epinal, le vent va tourner. Il ne changera sûrement pas de direction tout seul. Il accompagnera une équipe qui aurait tort de douter d’elle. Un sérieux combat s’annonce, encore une fois, au Stade de la Colombière. Il faudra surtout être fort. Un peu chanceux aussi, peut-être.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.