« Concentrés et vigilants » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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03/02/2021

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« Concentrés et vigilants »

A quelques heures de la réception du Stade Brestois 29 (ce soir, 19 h), Lionel Carole, le latéral gauche du Racing, insiste sur les ingrédients nécessaires pour franchir le cap breton.

Que retenir de la défaite contre Reims ?  

Forcément des regrets car on a abordé le match de la bonne manière, avec de bonnes intentions. On a eu énormément d’occasions, mais dans le foot quand tu en rates autant, ça ne sent jamais très bon. On a essayé de faire le match qu’il fallait pour ne pas laisser filer de points face à un concurrent direct, toutefois ça ne nous a pas souri. La saison est longue, il reste beaucoup de matches. On est déjà remobilisés pour celui de ce soir.

Thierry Laurey a trouvé que vous aviez manqué de maîtrise. Avez-vous trop laissé le ballon à Reims ? 

On avait prévu de leur laisser le ballon, mais il est clair qu’on a manqué de maîtrise quand on l’avait. Avec plus de justesse, on pouvait mettre deux ou trois buts. Si l’on était parvenus à marquer sur les nombreuses occasions que l’on a eues, le match aurait totalement basculé en notre faveur. C’est comme ça, on a perdu. Il faut réfléchir à ce que l’on a mal fait et le corriger le plus rapidement possible.

Le point positif de cette nouvelle année semble être la solidité (seulement 2 buts encaissés en 2021). Tu confirmes 

Oui, on a pris conscience de beaucoup de choses car on a pris trop de buts en début de saison. On s’est remobilisés à ce niveau-là, c’est un point très important. Ce n’est pas une chose dont on avait l’habitude par le passé. Cela nous a permis de remporter des matches difficiles, sur des petits scores. J’espère vraiment que l’on pourra continuer sur cette lancée défensive et marquer un peu plus de buts pour rapporter des points.

À quel type de match t’attends-tu face à Brest ce soir ? 

Ce sera un match compliqué face à une équipe revancharde du match aller (gagné 3-0). Il se pourrait que ce soit le genre de rencontre qui bascule très vite, sur une ou deux occasions, comme chez eux en octobre où l’on a marqué très vite. C’est grâce à ça que le match a tourné en notre faveur. C’est une équipe joueuse, avec des atouts offensifs auxquels il faudra faire attention, mais je sais que notre coach est toujours vigilant à ce genre d’aspect. 

En face de toi, il y aura Franck Honorat, joueur explosif, très rapide, et surtout très en forme. Comment est-ce que l’on gère ce profil de joueur en tant que défenseur ? 

En courant (rires)… Plus sérieusement, c’est sûr que l’on ne va pas défendre de la même manière que face aux Rémois, qui rentraient beaucoup. On les a bien étudiés, on sait que la tâche ne sera pas facile ce soir. Il faut que le bloc soit solide et que l’équipe entière soit en place sur les phases défensives. Tout le monde sait qu’ils ont des bons joueurs, on se doit d’être concentrés et vigilants.

Chacun dans votre couloir, Anthony Caci et toi avez été très actifs dimanche contre Reims. Tu es même le joueur qui a touché le plus de ballons dans l’équipe. Y avait-il une consigne de passer par les côtés ?

Oui, c’était prévu. On a essayé de se rendre disponibles et d’amener un maximum de ballons vers l’avant. J’espère que ça portera davantage ses fruits contre Brest. Personnellement, je suis de mieux en mieux mais pas encore à mon maximum. Il me faut encore enchaîner quelques matches pour revenir à mon top. Je veux montrer que j’ai de quoi apporter à l’équipe et que mes qualités et mon expérience peuvent servir le collectif.

Comment gère-t-on l’enchaînement de matches avec ces deux rencontres à la Meinau, le déplacement à Lyon, puis le match de Coupe et le derby à Metz, le tout en quinze jours ?

Cela tient bien sûr  à une hygiène de vie irréprochable : la qualité du sommeil, le nombre de siestes dans la semaine, la quantité d’eau absorbée dans la journée, l’alimentation… Ce rythme de vie, il faut l’avoir en amont durant toute la saison, et pas attendre les périodes d’enchaînement car celles-ci puisent beaucoup dans les organismes. Néanmoins, elles peuvent aussi révéler la force d’un groupe, alors à nous de répondre présents.

Jettes-tu un œil à la saison de l’ESTAC, actuel leader de Ligue 2 BKT et plus que jamais en course pour la montée ?

Oui, je les suis beaucoup car mes années troyennes étaient pratiquement les meilleures de ma carrière, surtout lorsque l’on finit champion en 2015. C’était un bonheur d’aller à l’entraînement, de jouer les matches, c’était une saison extraordinaire et inoubliable. Je les suis du mieux que je peux car j’aimais beaucoup leur philosophie et leur style de jeu atypique. Je leur souhaite de monter et de se pérenniser en Ligue 1 car ils le méritent. 

Quel est ton regard sur cette saison dans sa globalité vis à vis des mesures de protection sanitaire, des stades vides, de la menace du virus… ?

On doit s’adapter, ce n’est pas facile, mais je pense qu’à notre niveau on se doit d’être satisfaits de nos conditions de travail. Il y a des gens qui perdent leur emploi, qui ont des problèmes de santé, qui sont en difficulté… Au niveau mondial, les footballeurs sont quand même assez chanceux de pouvoir pratiquer leur métier. Je trouve qu’on s’en sort bien. 

Le football a-t-il perdu de sa magie cette saison ?

Oui, surtout à Strasbourg, avec le public fervent, exceptionnel, que l’on connaît et qui fait une différence à chaque match. Le Racing ressent sûrement cette période plus fortement que les autres clubs. Le stade vide, on ne s’y habitue jamais vraiment, surtout quand on a connu la Meinau bondée. Ceci étant, notre boulot c’est de faire les efforts, de tout donner, et on le fait chaque week-end. Même sans supporters, le jour de match reste l’aboutissement de notre semaine de travail. On sait également que l’on est chanceux de pouvoir faire notre métier.