Cap breton - Racing Club de Strasbourg Alsace
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13/03/2021

Le Racing doit encore ramasser quelques points pour assurer son maintien. Sensiblement plus s’il veut gratter quelques places au classement. Ce double sentiment anime le vestiaire quand dix journées tout pile restent à vivre avant la distribution des prix.

En consolidant une cinquième saison de suite en Ligue 1, un enchaînement jamais réalisé encore au 21e siècle, le staff et les joueurs auront fait le boulot. L’idée d’y parvenir en visant un strapontin proche de l’exercice précédent (10e), mais dans un monde qui ne s’arrêterait pas aux portes du printemps, se déclame du bout des lèvres. Un orgueil prudent les y invite peut-être.

Les énormes matches réalisés à Lille (1-1) et contre Monaco (1-0) viennent d’offrir quatre points – qui auraient pu être six – pas vraiment inscrits au budget prévisionnel. Ils ont permis de mettre le barragiste (Nîmes) à huit points. Devant la qualité du produit, une soudaine gourmandise a sans doute gagné aussi le peuple bleu.

Il faut, cependant, se méfier de partir pour Rennes avec les yeux plus gros que le ventre. Nous traversons une saison qui ressemble à nos vies. On ne jure plus de rien sauf de l’incertitude. Dans ce football sans domicile fixe, les humeurs vont et viennent, donnant ainsi naissance à des séries de résultats qui peuvent échapper à la compréhension.

A ce titre, la lecture de la saison rennaise est édifiante. Elle saute d’une case à l’autre. Quand Rennes ne perd pas, ça dure des semaines. Quand Rennes ne gagne plus, c’est pareil. Et ça peut ne tenir qu’à l’épaisseur d’une barre, celle que Martin Terrier, notre ancien camarade de jeu, a heurtée ce mercredi à Marseille. Dix centimètres plus bas et la fin de de la disette bretonne était probablement consommée.

Rennes nous attend, sans victoire depuis presque deux mois, six revers de suite, toutes compétitions confondues, sur l’estomac, et avec un nouvel entraîneur. C’est l’inverse de Monaco, venu à Strasbourg en ayant presque oublié l’amertume de la défaite.

On colle parfois au Racing la pancarte du candidat idéal aux fins de séries de ses adversaires. Auquel cas, très logiquement, il va perdre à Rennes. Mais, comme disait Alfred Hitchcock : « Il y a quelque chose de plus important que la logique : l’imagination ». Du coup, le suspense reste entier.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.