Benjamin, comment as-tu vécu cette absence des terrains de plus de trois mois ?

« C’était évidemment très frustrant. Je n’avais jamais connu une éclipse aussi longue dans ma carrière. C’est une tendinite au genou gauche que je traînais depuis le mois d’avril 2017 à St-Etienne, qui s’est réveillée à Strasbourg. Malgré les infiltrations, je n’étais jamais à 100 % et je finissais les matches difficilement. Avec le staff médical et le coach, on a donc décidé d’opérer et de nettoyer l’articulation. Ca a pris son temps mais je suis content de revenir avec tous mes moyens pour la fin de saison ».

Il y a forcément de l’attente de la part des supporters te concernant. Quelle est ton approche, ressens-tu une pression sur toi ?

« Je n’ai pas plus de pression qu’en début de saison. Les dirigeants du Racing m’ont fait venir pour jouer un certain rôle dans le groupe et c’est de n’avoir pas pu le faire aussi longtemps qui a été difficile. Je me dis que je peux peut-être apporter une certaine fraîcheur dans les combats qui nous attendent. La saison est longue et j’ai moins puisé que d’autres. Ma vraie envie c’est de rendre au club la confiance qu’il m’a accordée en me recrutant en début de saison. Il reste huit matches pour remplir ce contrat ».

Mais tu n’y arriveras pas tout seul…

« C’est évident. On va y arriver ensemble car on a tous cette envie de maintenir le club en Ligue 1. Ce n’est pas l’affaire de onze ou treize joueurs mais celle de tout un groupe. Il a déjà beaucoup tourné avec les blessures et on a vu que chacun est prêt. Ce maintien, ce n’est pas l’histoire de tel ou tel joueur, cette celle d’un collectif qui est très motivé ».

À ce jour, le Racing est dans une position qui lui permettrait de se maintenir. C’est donc bien à ça qu’il faut s’accrocher ?

« C’est quand même bien de ne pas l’oublier. On ne nous a pas demandé de finir 10e mais de laisser assez d’équipes derrière nous pour rester en Ligue 1. C’est notre lutte jusqu’à la fin et ça nous aide à rester positifs. Ces points qui nous manquent, personne ne va nous les donner. Nous le savons et tous les esprits sont tendus vers l’objectif ».

Metz est le premier des huit matches qui restent. Est-il plus le plus important ?

« Il est spécifique en raison de son caractère car c’est un derby. C’est un match aussi important que les autres. Il peut nous permettre de nous relancer après une mauvaise série. L’idée, c’est de valider ce qu’on a fait de bien contre Monaco et à Toulouse. Ce sera compliqué contre une équipe qui n’a rien à perdre, qui n’a pas le choix et qui nous avait fait mal à l’aller (0-3). Nous devrons être à 100%. Le public nous sera d’une grande aide. Ce serait déjà bien de prendre un maximum de points dans les quatre matches à domicile avec l’appui de nos formidables supporters. Mais ce n’est pas tout. Chaque point va compter, à la Meinau et ailleurs. Repartir de l’avant contre Metz serait un pas important ».