Arsène Wenger : « La lumière revient » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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04/04/2013

Arsène Wenger : « La lumière revient »

Le derby entre le Racing et le FCM, ce samedi (18h), passionne bien au-delà des Vosges et du Rhin. La preuve ? On en parle même à Londres. Mais c’est normal puisque la voix au bout du fil est celle d’Arsène Wenger, le plus illustre des entraîneurs alsaciens. Le manager d’Arsenal, qui a joué à Mulhouse et à Strasbourg, se réjouit des soubresauts du football régional.

Avec Arsène Wenger, la jolie formule n’est jamais loin. Ce que lui inspire ce Racing-FCM de feu ? « Comme ça, j’ai le sentiment que la lumière s’était éteinte sur ma région et que là, elle est en train de revenir ». « Le grand » suit les affaires de loin mais il est au parfum : « J’ai beaucoup d’amis en Alsace et ils viennent souvent voir des matches à l’Emirates Stadium. C’est l’occasion pour moi d’évoquer le football régional. Je suis content de la réussite de Colmar et je devine l’engouement que va susciter ce match même à ce niveau. »

Il ne faut pas brancher Arsène longtemps pour que remontent les souvenirs. Le FC Mulhouse d’abord où il a évolué de 1973 à 1975 : « C’est Joseph Hoffsess qui m’avait attiré là-bas. J’ai le souvenir d’un club qui évoluait en championnat open et qui se battait pour tenir le coup financièrement. Il y avait une vraie chaleur, je dirais un esprit mulhousien que je retrouve quand je revois des gars comme Jean-Paul Braun, Maurice Schmitt ou Jean-Marie Zimmermann ». Ici, la nostalgie a le nom d’un lieu : le stade de Bourtzwiller. « Bourtzwiller me revient comme un stade chaud, convivial, proche des joueurs. J’ai toujours trouvé que ce n’était plus pareil après au Stade de l’Ill car l’enceinte n’est pas faite pour le football. Je ne sais pas si cela aurait été possible mais il aurait peut-être fallu construire un nouveau stade à Bourtzwiller. Les endroits se chargent parfois d’une âme, c’était le cas pour l’ancienne arène mulhousienne ».

« Mon cœur est strasbourgeois »

Pour Arsène Wenger,  le Racing c’est encore une toute histoire : « J’ai été élevé au biberon du Racing. Lorsque j’étais petit, mon parrain m’emmenait à la Meinau quand j’avais été sage ce qui n’arrivait pas si souvent. Comme pour chaque Alsacien, le Racing est dans mes gênes ». Arsène rejoint le club en 1978, attiré par Max Hild. Il signe un contrat promotionnel, poursuit ses études en même temps. Son rôle : encadrer les jeunes de l’équipe de CFA. Il est déjà un capitaine attentif à l’évolution des pousses du club. De 1981 à 1983, il devient tout à fait logiquement le responsable de la formation avant de filer pout Cannes et conforter ses idées sur le jeu auprès de Jean-Marc Guillou dont il sera l’adjoint. La suite, on la connaît. En trois saisons, Arsène dispute quand même treize rencontres avec les professionnels : « Mais je m’autorise à peine le droit de prétendre que j’ai été champion de France (en 1979). J’ai simplement dépanné de temps en temps. Pour moi, porter le maillot c’était tout simplement la gloire ».

Les affluences que le Racing réunit en CFA l’étonnent à peine : « Strasbourg c’est quand même la capitale de l’Europe, sa popularité dans la région est énorme. En Alsace, c’est autre chose, ce n’est pas comparable ».

Quand on demande au patron des « Gunners », s’il a un favori, il ne fuit pas : « Je suis bas-rhinois. Même si ma sympathie va vers les deux clubs, mon cœur est quand même strasbourgeois. C’est chez moi. Et, surtout, c’est là qu’il y a un véritable potentiel d’avenir pour le football de haut niveau. Il est clair que le Racing n’est pas à sa place. Il est inscrit dans la culture de sa région ». Si la lumière est revenue, Arsène Wenger attend désormais que brillent à nouveau les feux de la rampe.

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