A nos actes manqués - Racing Club de Strasbourg Alsace
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04/01/2016

A nos actes manqués

Racing-Belfort, ce vendredi soir (20h30), c’est un big match pour commencer l’année avec l’apparition sur le terrain d’un épouvantail qui n’est pas forcément celui qu’on croyait. L’ASM Belfort nous arrive en leader incontestable du National et tous ceux qui ont cru que son installation sur le toit du championnat n’était dû qu’à l’élan d’euphorie consécutif à son accession se sont trompés. Moi, le premier. Le terrain, qui est le seul maître à bord, a graduellement livré son verdict. Match après match, les Franc-Comtois ont tricoté leur affaire. Belfort ne fait plus sourire. Belfort peut faire peur.

Cette semaine, je devine déjà, avec quelle ruse, son entraîneur va préparer l’affaire, cherchant à se faire tout petit, caressant le Racing dans le sens du poil et de ses responsabilités. Peut-être même parlera-t-il d’un exploit en cas de résultat positif de son équipe à la Meinau. Il est urgent de ne pas tomber dans le piège. Cet entraîneur, Maurice Goldman, veut aller au bout de ses rêves comme dans la chanson du chanteur homonyme. Il y a quelque temps, je me suis retrouvé à ses côtés lors d’un repas partagé avec notre président, Marc Keller, et Arsène Wenger. C’était à Mulhouse, pour les quarante ans de l’Université de Haute Alsace. Cet homme atypique et jovial respire l’intelligence et la malice. « Belfort ? Mais nous on prend ce qui vient et on espère tenir le plus longtemps possible pour finir la saison tranquillement » était son discours, à quelques mots près. Il n’en pensait pas moins, cherchant à se réfugier dans une ombre confortable que le temps a fini par dissiper.

Belfort joue la montée

Désormais, l’affaire est entendue. Belfort joue la montée. Ce n’est pas pour rien que l’adjoint aux sports de la ville va se rendre bientôt dans les locaux de la Fédération Française afin de connaître les modalités à suivre pour mettre le stade Roger Serzian aux normes de la Ligue 2. Les lignes ont bougé. Et les statistiques sont sans appel. Belfort, c’est une seule défaite en seize matches (0-3 à Marseille Consolat), une défense en béton armé, la meilleure du National (8 buts encaissés, soit un demi par match). A l’extérieur, c’est cinq buts reçus seulement. Au moment où notre attaque est à la peine, faut-il en rajouter sur l’ampleur du boulot qui nous attend vendredi ?

Au sortir d’un mois de décembre où il est tombé autant de points et de buts que de neige sur les Vosges, Ernest Seka et ses gars ont bien des choses à dire, à prouver. Belfort est à portée de tir, c’est une opportunité considérable à saisir pour commencer la nouvelle année comme le Racing n’a pas su terminer la dernière. C’est le moment de se remettre à l’endroit, de réparer nos actes manqués, comme chanterait l’autre Goldman.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.