A l’Aube du sixième jour - Racing Club de Strasbourg Alsace
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07/09/2016

A l’Aube du sixième jour

La fin de l’été, chacun l’aura constaté, est anormalement chaude. Elle le sera aussi sur les terrains de football. Mais, on aura eu le temps de s’y préparer. Côté Racing, pas le plus petit match de compétition à se mettre sous la dent pendant plus de deux semaines. Dix-sept jours se seront écoulés entre la virée au Gazelec (1-1, le 26 août) et la venue de Troyes lundi prochain (20h30) à la Meinau. La mini-trêve internationale aura toutefois permis à Thierry Laurey de mûrir quelques réflexions en affrontant le Racing Union FC Luxembourg en amical, vendredi dernier (3-0).

Elles serviront alors que s’annonce un moment important de la saison. Le rythme va en effet s’accélérer très vite avec une série de quatre rencontres en douze jours qui pourrait occasionner un peu de ménage dans le championnat et faire bouger les lignes. Nous aurons alors atteint le quart de la compétition, sauf si vous préférez le situer après le Racing-Valenciennes du 1er octobre (10e journée). Diviser 38 journées par 4 nous impose un 9,5 qui explique mon désarroi. Mais bon, on ne va pas chipoter toute la journée pour la moitié d’une !

En une douzaine de jours, le Racing va recevoir Troyes (le 12), filer à Orléans (le16), accueillir le Red Star (le19) et se déplacer à Clermont (le 23) (→ calendrier complet). Ces enchaînements peuvent représenter des périodes charnières, autant dans la préparation des rencontres que dans la gestion de l’effectif. Quand un entraîneur dit, en début de saison, qu’il aura besoin de tout le monde, ce n’est pas pour préserver les égos de ceux qui ne sont pas titulaires tout de suite. C’est la réalité. Quand on analyse un peu les mouvements de personnel effectués par Thierry Laurey depuis juillet, on constate d’ailleurs que chacun a été concerné à un moment ou à un autre.

Dans ce voyage au long cours que représente la Ligue 2, c’est une donnée primordiale à laquelle nos joueurs adhèrent pleinement. Les suspensions, les blessures, les coups de mou font partie du décor. Les belles choses à vivre se construisent ensemble, de manière élargie. Chaque match écrit une nouvelle histoire et la chance est offerte à tous. L’aventure se dessine dans les contours d’une saine concurrence avec ce principe fort que le match à venir est juste à croquer à belles dents par ceux qui y participent.

Ce sera le cas tout de suite avec la venue de Troyes, un relégué qui n’a vraiment pas envie de s’attarder à cet étage. L’ESTAC a mal démarré (deux défaites, contre Sochaux 1-3 et à l’AC Ajaccio, 1-2) avant de prendre son rythme (deux succès, face à Laval, 1-0, et au Havre, 3-1) et un nul après un gros match face à l’ogre lensois (1-1). Il faut s’attendre à du très lourd, du très expérimenté. Les onze du coup d’envoi lanceront un sprint intermédiaire qui demandera inévitablement de la rotation au fil de la douzaine. De cette chronique, encombrée par les chiffres, il reste une douzaine primordiale conduisant à un premier quart riche d’enseignements. A l’Aube du sixième jour, je divise douze par quatre, ça fait Troyes.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.