37 points… - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

28/02/2019

Ce sont les statistiques des dix dernières saisons qui le disent : avec 37 points à la fin du Championnat, le maintien n’est pas acquis. On a même pu tomber avec un total de 44 points, comme Monaco en 2011, ou 40 (Sochaux en 2014), à une époque où le 18e de L1 ne pouvait tirer une dernière cartouche avec le barrage, remis en place pour la saison 2016/2017. Seul Caen, en 2017, a sauvé sa peau avec 37 points, sans passer par l’épreuve de rattrapage.

Pour ce qui est de la 17e place, qui assure le maintien à tout coup, que disent d’ailleurs les dix dernières saisons ? Combien de points, à la fin, pour assurer l’affaire ? Le verdict : 37 POINTS (Caen, 2017), 38 POINTS (Lille, 2018), 39 POINTS (Lorient, 2012), 40 POINTS (Toulouse, 2016, AC Ajaccio, 2013, St-Etienne, 2010, St-Etienne, 2009)), 42 POINTS (Toulouse, 2015, Nice, 2014), 46 POINTS (Nice, 2011).

Quel rapport avec le Racing à cet instant de notre histoire où le peuple bleu caresse plus de rêves qu’il n’éprouve d’angoisse ? Un seul peut-être : c’est pour nous maintenir que nous nous sommes jetés dans la bataille l’été dernier. Alors, en regardant les 37 points qui sont notre pécule aujourd’hui, j’ai été curieux, simplement curieux. Une curiosité qui indique aussi que jamais une équipe riche de 37 points à la 26e journée n’a été inquiétée pour sa survie.

Il reste un bout de chemin à faire, des unités à gratter ici et là. Et le Racing aura la place qu’il mérite, à l’abri des tourments, un peu plus près des étoiles peut-être s’il y met tout l’engagement dont il est capable. Nous entrons dans la dernière ligne droite, dans le couloir de tous les possibles où rien n’est plus comme avant. Le printemps approche qui annonce des renaissances et des effondrements aussi. Des trucs de fous.

Saison 2015/2016 : Toulouse est 19e avec 21 points à la 26e journée mais se sauve, raflant 19 points pour finir 17e. Plus fort encore : après 26 journées toujours, Sochaux, en 2011/2012, est dernier avec 21 points mais finit en boulet de canon, empoche 21 points de plus et termine 14e. De quoi nourrir un espoir dingue pour Guingamp, par exemple, notre meilleur ennemi de bientôt. A l’inverse, c’est Brest en 2012/2013, qui se croit tranquille avant la 27e journée, et qui s’effondre complètement. Un seul point en 12 journées et 11 défaites de rang pour finir ce qui rappellera à beaucoup d’entre vous une des pages les plus sombres du Racing.

C’est encore un printemps bouleversant qui attend la troupe des ambitieux et de ceux qui ne veulent pas se rendre sans lutter. Le prix des points augmente. Pour garantir sa paix ou grandir encore, le Racing a tous les droits sauf celui de se relâcher. Mais on dirait bien que ce n’est pas le genre de la maison. Dimanche, la mer sera sans doute agitée à Nice. 37 points chacun. Aiglons et Cigognes, bec contre bec.

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.