Un mur à percer - Racing Club de Strasbourg Alsace
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17/09/2019

Le coup est passé près. Tout près. A trois minutes près. Un coup de maître hélas de qui vous savez, le scénario qu’on craignait, à l’instant précis où le désarroi des uns rejoint la rédemption de l’autre. 92 minutes d’intelligence et d’abnégation balayées dans l’espace additionnel d’un match que le Racing a traversé fièrement, la tête haute.

« Mitro » et les siens ont quitté Paris sans point et avec des regrets. Ils n’ont pas tout perdu quand même malgré un compteur bloqué à trois points en cinq journées. Quelque chose dans l’attitude, dans l’expression collective a donné la sensation d’un mouvement. Comme si le murmure d’un mois d’août particulier a commencé de s’éteindre à la faveur d’une marche résolument portée vers l’avant.

Toutes les défaites ne sont pas négatives et le revers du Parc en fait partie. Nous avons vu un bon Racing, pas récompensé de ses efforts et nourri d’une légitime frustration. Mais un Racing qui pourrait bien avoir planté les germes d’une renaissance obligée, sensible à l’idée qu’un autre Championnat vient de débuter pour lui maintenant que les obligations domestiques sont redevenues son unique souci.

A ce titre, la venue de Nantes, qu’on ne peut pas encore qualifier de tournant à cet instant de la saison, représente quand même un moment important. Après trois matches à domicile sans victoire, le quatrième survient dans le besoin de prendre des points. Commencer à nager dans des eaux moins troubles est à ce prix.

Nantes promet de la sueur. Je vous la fais gratuit : les Canaris ont des ailes. Après une défaite initiale à Lille (1-2) qui n’a rien d’infâmant, les joueurs de Christian Gourcuff ont tenu tête à Marseille (0-0) avant d’aligner trois victoires de rang, à Amiens (2-1) puis face à Montpellier (1-0) et Reims (1-0). A deux longueurs du PSG, les Nantais sont troisièmes et s’appuient sur une défense qui a su rester imprenable trois fois sur cinq.

Ce sera peut-être l’une des clés du match, la rencontre d’une défense jaune extrêmement solide et d’une attaque strasbourgeoise qui tarde encore à se manifester concrètement. Qui ose, qui tente mais qui voit la réussite fuir ses buteurs. C’est peut-être pour ce vendredi. Le début des récoltes dans l’été finissant.

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.