L’impossible pari ? - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

04/12/2018

L’impossible pari ?

Même le ciel de Bretagne a versé sa larme devant la démonstration collective du Racing à Rennes. Il a beaucoup plu au Rohazon Park. De l’eau et des buts. Cinq dont quatre en faveur de la bande à Thierry Laurey. Une avalanche inédite depuis le retour du Racing en Ligue 1. Mais, surtout, une victoire bienvenue quand un brin d’inquiétude pouvait gagner le peuple bleu après quatre matches de championnat sans victoire et seulement trois points pris sur douze.

La réaction a été tonitruante. La hargne alsacienne, le don de soi ont épousé le visage déchiré de Pablo Martinez et son large sourire pour finir, le jour d’un premier but en Ligue 1, façon Madjer et pied droit s’il vous plaît, après tant de fois où il a essayé sans réussir. Le Racing n’avait gagné qu’une seule fois lors de ses dix-sept déplacements précédents en Ligue 1. Il n’y avait pas meilleur moment pour étrangler la série et franchir cette barre des 20 points qui occupe tellement les esprits quand décembre sonne à la porte.

Et maintenant ?

Maintenant, voici, en milieu de semaine, que surgit Paris. Le champion d’automne à quatre journées de la fin des matches aller. Le futur champion de France. Qui marche sur tout le monde ou presque et réduit la Ligue 1 à une chasse aux accessits. Une machine hors normes dont l’effectif permettrait sans doute d’aligner deux équipes qui termineraient aux deux premières places. Un monstre en quelque sorte où le salaire annuel brut d’un seul équivaut au budget du Racing.

Paris nous revient donc. Au même endroit, à trois jours près, que la saison dernière ce qui donne à l’affaire une étrange gémellité, calendaire et statistique. Paris nous revient. Invaincu comme l’autre fois, fort de quatorze victoires de rang depuis le début du championnat ce que personne ne s’était permis avant lui. En dépit du match nul concédé à Bordeaux, le PSG est parti pour battre les records les plus invraisemblables de l’histoire du football français, sans presque avoir l’air d’y toucher. En marge de sa quête absolue, s’asseoir sur le toit de l’Europe.

En attendant, il devrait, en toute logique, s’asseoir très vite sur le toit de la Meinau sans, pourtant, qu’il ait le début d’une chance de faire taire l’immense clameur venant de l’Ouest du chaudron. Ce qui le changera un peu des humeurs volatiles du Parc des Princes. Nous irons au stade exactement comme l’année dernière. Humbles et unis devant la possible tornade. Nous irons au stade joyeux et sans peur. Nous porterons nos gars, gorges déployées, dans leur quête insensée. Comme l’année dernière, en décembre.