C’est une victoire durant laquelle Bingourou Kamara, Eiji Kawashima, Louis Pelletier, Lamine Koné, Abdallah Ndour, Duplexe Tchamba, Mohamed Simakan, Ismaël Aaneba, Anthony Gonçalves, Jérémy Grimm, Dimitri Lienard, Moataz Zemzemi, Idriss Saadi et Ludovic Ajorque ne sont pas apparus sur le terrain.
Quatorze joueurs qui dessineraient une belle feuille de match et donneraient l’assurance d’une équipe compétitive. Blessés, remplaçants ou en attente de jours meilleurs, ils sont, eux aussi, mes héros d’un samedi soir brûlant, d’un début d’automne lumineux où, coup sur coup, Amiens et Dijon, deux équipes de notre condition, sont tombées à la Meinau. Et ça c’est une excellente nouvelle !
Pourquoi les évoquer eux alors que je pourrais chanter les arabesques de Nuno Da Costa, l’hyperactivité de Jonas Martin ou, plus simplement, la force collective d’une équipe qui a traversé la nuit dans une grande conscience professionnelle ? Oui, pourquoi eux ? Eux qui reconstruisent leur corps patiemment ou qui rongent leur frustration du moment ?
Parce que, eux aussi, vous verrez, nous offriront des points, en sauvant devant la ligne, en donnant la dernière passe ou en poussant la balle au fond. L’un ou l’autre l’ont déjà fait cette saison. C’est ça la vie d’un groupe, la vraie vie d’un vestiaire. Dans la chambrée joyeuse, après Dijon, ils étaient là, fêtant avec les autres, les titulaires d’un dernier samedi de septembre. Une petite boule au ventre peut-être. Mais demain leur appartient aussi. Demain appartient à tout le monde. Et donc à chacun.
Samedi, nous filons à Angers. Puis, il y aura Monaco, Guingamp, Lille, Toulouse, et encore Lille, et tout le reste qui va suivre. Comme aime à dire une amie dans un jeu de mots coloré : « La porte est ouverte. Ou bleue. »
Allez Racing et salut bisame !
Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.
