Ces jours-ci, j’ai pensé au miracle d’Yzeure, la saison dernière, quand après la défaite à domicile contre Moulins (0-4), ceux qui croyaient encore à la montée en National étaient à peine plus nombreux que les érables sur une plage de Copacabana. Après, les miracles se sont empilés, Grenoble en passant, pour finir par la folle après-midi d’Epinal, ce dernier match à perdre la raison contre Raon l’Etape (3-2).
Pourquoi j’ai pensé à ce parcours venu de nulle part ? Parce que je me suis soudain demandé « Mais à quoi bon ? ». Tout ça pour ça ? Tout ça pour, quelques mois plus tard, se retrouver englué dans la cave du National, un demi-pied en CFA ? Tout ça pour ça ? Ils sont encore nombreux dans l’effectif du Racing à avoir vécu l’incroyable remontée du printemps 2013, ils peuvent la raconter aux nouveaux, leur dire combien le peuple de la Meinau a vibré et porté les siens vers l’impossible.
Je ne dis pas que nous en sommes à un endroit à peu près pareil mais ça y ressemble avec l’objectif inversé : se battre pour ne pas descendre, pour survivre. Ce n’était pas prévu mais c’est comme ça et il est donc temps de redevenir les gladiateurs d’il y a un an, d’en mettre une couche en plus, d’en faire plus pour le copain ce qui ne s’est pas toujours vu ces derniers temps. Le don de soi, l’esprit de corps ont été les moteurs de la semaine de travail à la Meinau. Le chœur du kop ne comprendrait plus qu’un seul parmi les seize hommes couchés sur la feuille de match, vendredi contre Amiens, ne se mette pas minable pour ce rendez-vous absolument crucial. On attend ça et rien d’autre. Alors seulement, le reste suivra.
Je vous dis à la semaine prochaine !
Allez Racing et salut bisame !
Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.
