LES COUPS FRANCS DE BUBU – Money time - Racing Club de Strasbourg Alsace
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25/03/2015

LES COUPS FRANCS DE BUBU – Money time

Un petit but de Mayoro N’Doye a suffi pour que le souffle de l’espoir continue à traverser les travées de la Meinau. Comme prévu, le match contre Le Poiré-Sur-Vie (1-0) a été une petite galère mais nous sommes désormais dans le money-time du Championnat, ce moment où les données changent, où la logique n’a plus tout à fait son sens. Il suffit de regarder le classement. Toutes les équipes ont pratiquement quelque chose à gagner ou à perdre. Pour tenter de monter ou pour essayer de ne pas descendre.

A neuf journées du terme, d’autres paramètres que la qualité des joueurs, la profondeur des bancs ou l’épaisseur des budgets sont à prendre en compte. Les matches ne se mesureront plus seulement à l’aune du talent des joueurs ou à la malice d’une tactique. Quelque chose qui ressemble à un supplément d’âme, à une force mentale tendue vers l’objectif va prendre une place prépondérante dans les vestiaires.

Une équipe luttant pour son maintien risque de trouver, face aux nécessités comptables, des ressources que d’autres, mieux placées, pourraient ne pas posséder. D’un match à l’autre, il faut s’attendre à tout. La fin de la compétition ne ressemblera pas à une promenade poétique et ensoleillée dans les rues de Florence mais à une avancée sans pitié sur les chemins de la détermination.

Chambly avait été plus réaliste à l’aller

Il faut penser à tout cela avant que ne surgisse le FC Chambly, si cher à Jean-Michel Rouet, mon vieux et si brillant complice du journal L’Equipe, que je me réjouis de saluer vendredi soir à la Meinau. Tout porte à considérer cette rencontre avec un a priori favorable au Racing. Les douze points qui séparent les deux formations au départ et le fait que les Picards (qui ont affronté Fréjus mardi soir, 0-0, en match en retard) vont disputer leur troisième partie en une semaine. Nos adversaires n’arriveront à la gare de Strasbourg que vendredi à 18 h, deux heures avant le coup d’envoi.

Là, j’ai vraiment envie de dire, attention ! L’histoire du football raconte mille histoires d’hommes trouvant dans la difficulté les énergies propres à renverser des montagnes. « Où la volonté est grande, les difficultés diminuent », disait Machiavel. La difficulté, pour les copains d’Ernest Seka, sera d’estimer à sa réelle valeur une équipe qui nous avait battus à l’aller (1-2) parce qu’elle avait été cent fois plus réaliste. La moindre seconde d’inattention ou de retenue est interdite. Il n’y a plus vraiment de bons matches en ce moment. Il n’y a que de bons résultats.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.