Les Coups Francs de Bubu : Les travaux corsés - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

04/02/2014

Les Coups Francs de Bubu : Les travaux corsés

On se sent un peu mieux cette semaine au regard de la série en cours : quatre matches sans défaite, quatre matches sans avoir encaissé le moindre but, huit points mis au chaud sur douze possibles et cinq longueurs d’avance sur le premier relégable. De l’interaction de ces chiffres positifs, il faut sans doute retenir l’excellente tenue défensive dont font preuve les hommes de François Keller depuis plusieurs semaines désormais. A tous les niveaux de la compétition, dans tous les sports, la solidité défensive d’une équipe reste la donnée la plus sûre pour qui veut voyager loin et tranquille.

Pour ce qui nous concerne, il s’agit avant tout de voyager vers des contrées plus paisibles au classement, c’est le seul objectif du moment. L’histoire du football nous rappelle sans cesse que toutes les grandes équipes, même les plus spectaculaires, les plus offensives, ont toujours pu s’appuyer sur des défenseurs ou des systèmes de jeu où la protection du territoire ou sa conquête étaient le début de tout. Du football total du grand Ajax au jeu de zone du Milan AC de Sacchi ou du Barça de Cruyff et Guardiola, la chasse au ballon est l’idée fondamentale qui a mené à la réussite. Toujours en avançant, toujours en meute. Défendre est une affaire collective qui s’exerce à tous les endroits d’un terrain, dans le repli et le don de soi de chaque joueur.

Chaque entraîneur s’y emploie avec les armes à sa disposition, les spécificités de son effectif, avec plus ou moins de recul. Le grand Inter de Milan de Helenio Herrera vivait d’un catenaccio sans pitié, le Milan AC de Sacchi d’un pressing très haut. La finalité était la même : protéger sa propre cage avant de songer à assaillir celle de l’adversaire. Nous nous sommes, bien sûr, éloignés beaucoup du petit monde du National où le Racing tente, ces temps-ci, de refaire une partie du chemin perdu. Mais à l’heure où Ajaccio et ses grosses ambitions s’annoncent à la Meinau ce vendredi (20h30), on devine déjà combien il sera important de ne pas avoir l’esprit trop bohème, celui qu’on aurait en flânant dans les rues de Prague, ne pas céder un pouce de terrain. Comme à Dunkerque (0-0), comme contre Colomiers (2-0), comme à Uzès (0-0), comme face à Fréjus (2-0). C’est essentiel pour éviter que l’affaire ne se corse.

Je vous dis à la semaine prochaine ! 

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.