Les Coups Francs de Bubu : La moitié de Luzenac - Racing Club de Strasbourg Alsace
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18/03/2014

Les Coups Francs de Bubu : La moitié de Luzenac

Si on prenait ses distances, ça ferait sourire. Luzenac (551 habitants au recensement de 2011) a déjà un pied en L2 alors que Strasbourg (270.000) est désormais contraint de lutter pour ne pas retrouver le CFA, une manière d’enfer où il serait dramatique de replonger, inutile de le dire autrement. Aujourd’hui, les chiffres font mal : le Racing, c’est la moitié du leader Luzenac au classement (24 points contre 48). Un gouffre, un monde on dirait, presque une incongruité. C’est comme si on distillait du Riesling dans les cabanes à sucre québécoises.

A l’heure donc de vouloir chercher un véritable exploit au pied des Pyrénées, il est bien temps de ne pas mesurer le monde du National à l’aune des réalités démographiques mais de regarder la réalité bien en face, d’oublier les buts contre son camp et les arbitrages débiles. Il est temps de ne pas croire que parce qu’on est Strasbourg, ça va se faire tout seul. Ca sert à quoi d’avoir le cochonnet si on n’a pas les boules comme chantait l’inoubliable Alain Bashung.

A la limite, il n’est pas interdit d’avoir peur désormais. « La peur est plus persuasive que la raison » disait un auteur dont le nom m’échappe. Oui, il n’est pas honteux d’avoir peur de perdre encore un match, peur de finir encore à dix contre onze, peur de tomber. Je sais bien que c’est un mot tabou, celui qu’aucun entraîneur ne prononcera jamais. Sans doute, et justement, parce qu’il a peur de laisser affleurer une faiblesse d’âme, une faille dans son caractère. Pourtant, c’est par peur de mourir qu’on s’accroche tant à la vie. Ca peut aider à s’accrocher au National.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.