Les Coups Francs de Bubu – La leçon de Schoenenbourg - Racing Club de Strasbourg Alsace
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15/10/2013

Les Coups Francs de Bubu – La leçon de Schoenenbourg

Avec la Coupe de France, un piège permanent dans lequel tout le monde finit par tomber un jour ou l’autre, on ne sait jamais. Et j’avoue qu’en arrivant au stade de Schoenenbourg samedi dernier, après avoir tourné une demi-heure avant de le trouver, un brin d’inquiétude s’est emparé de moi. Je savais bien les six divisions qui nous séparaient de notre hôte, un gouffre qui aurait dû chasser la moindre inquiétude, mais en découvrant le vestiaire minuscule, le terrain niché à fleur de forêt et tout ce monde qui cheminait le long de la petite route pentue, je me suis demandé quand même à quoi cette affaire allait ressembler.

On court toujours le risque d’une équipe prête à tout pour réaliser l’impossible, quitte à franchir quelques limites dans l’engagement. Et bien non ! Schoenenbourg a fait honneur au football et à son esprit, avec ses mecs qui ont tout donné, un gardien de but exceptionnel, mais sans jamais dépasser la mesure. A l’heure où tant d’images déplaisantes envahissent nos écrans, où la haine et parfois le mépris déforment le visage des idoles de nos enfants, quelques gars du nord de l’Alsace ont montré qu’un match pouvait être juste un match, pas une guerre, sans tacle à hauteur des genoux, sans tirage de maillot, sans insultes, sans tout ce qui me donne de plus en plus envie de fuir le football à la télé. Et plus particulièrement les soirs où l’équipe de France et quelques voyous repentis viennent envahir la petite lucarne, absous de leur faute majeure par la masse de leurs suiveurs aveugles.

Merci donc à Schoenenbourg, tout simplement merci à son président, à ses dirigeants, aux joueurs avec lesquels il a été agréable de trinquer au vin blanc et au kougelhof dans le club-house, après le match. J’ai aimé cette parenthèse dans notre monde de fous, tranquille comme une glissade en Batobus sur les berges de la Seine. Bien sûr, je devine déjà qu’il en sera autrement, dès ce vendredi, à Amiens où le poids des points sera considérable, avec cette la place de relégable qui attend le perdant de la rencontre. On y espère le premier but à l’extérieur de nos joueurs en championnat. Qui sait ? Schoenenbourg aura peut-être aidé à ça aussi !

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg.