Ledy : « Nous sommes prêts ! » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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14/08/2013

Ledy : « Nous sommes prêts ! »

C’est un vrai fidèle aux couleurs du club, accroché au Racing depuis sept ans. Quand, il y a deux ans, il a fallu tout reprendre à zéro en CFA2, David Ledy a fermé les yeux sur les offres venant d’au-dessus. Aujourd’hui, après une saison pourrie par les blessures, il savoure la récompense et mord à fond dans l’aventure du National, un championnat qui lui a réussi dans le passé.

– David, d’abord quelques mots sur ce premier match au Red Star (0-0). Plutôt content ou plutôt déçu ?
A l’arrivée, un peu déçu quand même. Parce qu’on a fait un bon match, on a bien joué ensemble, c’était vraiment pas mal collectivement. Il a manqué ce petit but qui n’est pas passé loin. Sur mon occasion en première mi-temps, je la voyais dedans mais le gardien réussit une belle parade. Ce qu’il faut retenir, c’est la cohésion globale et la solidarité dont nous avons fait preuve.

– Sur un plan plus personnel, comment vis-tu ce début de saison après toutes les galères de la saison dernière ?
– Je touche du bois (en fait, il pose la main sur son crâne), mais c’est un vrai bonheur de retrouver l’équipe, le terrain. La saison dernière a été très dure à vivre. J’ai débuté avec une blessure qui datait encore de la fin de championnat en CFA2 et, après, les ennuis se sont enchaînés. Par exemple, je me suis blessé trois fois aux ischios et je n’ai quasiment plus joué durant toute la phase retour. Heureusement, il y a eu, finalement, ces trente minutes contre le PSG (1-1) et le but que je marque contre Raon (3-2), le jour de la montée. J’ai bossé comme un fou pour revenir et ça m’a fait le plus grand bien moralement avant de partir en vacances.

J’ai peut-être trop forcé

Quels sentiments ressent-on à suivre, impuissant, le combat de ses coéquipiers ?
– On vit entre frustration et déception. Mentalement, c’est très dur parce qu’on ne peut pas aider le groupe. J’ai peut-être trop forcé les saisons précédentes et, là, j’ai tout accumulé d’un coup. J’espère avoir mis ça derrière moi.

– Depuis les matches de préparation, François Keller t’a replacé sur le côté droit et ça te réussit plutôt bien…
– En fait, milieu droit, c’est la place où j’ai joué lorsque le club était en Ligue 2 et en National, et c’est un poste qui me convient bien. J’ai marqué onze buts en National dans cette position. Je me souviens de ce que m’a dit un jour Jean-Marc Furlan qui me demandait pourquoi je ne demandais pas moi-même à jouer à cet endroit. En CFA2 et en CFA, c’est plutôt moi qui voulais évoluer dans l’axe. Je me mets à la disposition de l’entraîneur et c’est très bien comme ça, ça marche bien. Sur les côtés, le système a bien fonctionné au Red Star et, devant, les permutations ne posent aucun problème. Je suis une pièce de l’ensemble.

– Tu fais partie, avec deux ou trois autres, de ceux qui connaissent le National. Cela vous donne-t-il un rôle spécial dans le vestiaire ?
Disons qu’avec Milo (Sikimic), Benji (Genghini), Stéphane (Noro) ou Pacho (Donzelot) qui ont joué ici en National déjà, nous savons deux ou trois choses à partager avec les autres, notamment avec les plus jeunes. Nous savons que le National est une épreuve compliquée et très aléatoire. Les statuts sont très fragiles, ce que la première journée a déjà démontré. Nous avons sans doute la chance que la montée obtenue in-extremis a créé un lien solide entre les hommes. Je n’ose imaginer comment il aurait été difficile de repartir pour une nouvelle saison en CFA. Nous avons eu le bonheur de passer et, depuis la reprise, il souffle un bel esprit dans le vestiaire.

La semaine de tous les bonheurs ?

Désormais, le public attend beaucoup de vous à l’occasion de ce premier match à domicile, contre Uzès. Qu’est-ce qui prédomine ?
– Nous sommes, évidemment, à la recherche d’une première victoire et on sait déjà que ce sera difficile face à un adversaire qui a bien recruté et qui vient de battre Fréjus, l’un des candidats à la montée. Le public nous jugera sur notre attitude et ça, nous l’avons intégré. Depuis deux saisons, il s’est tissé un lien magnifique avec nos supporters. Comme au Red Star, il faudra faire preuve de solidarité et d’abnégation de la première à la dernière minute. Nous sommes prêts pour ça…

– Pour toi, c’est peut-être la semaine de tous les bonheurs ?
– A l’heure où nous parlons (mercredi à midi), la naissance de ma fille est imminente. Ce sera notre premier enfant. Si, en plus, il y a la victoire, le bonheur sera complet…