Ernest Seka : « Être prêts à souffrir » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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15/11/2017

Ernest Seka : « Être prêts à souffrir »

Le défenseur du Racing se livre avant la venue de Rennes, samedi (20 h) à la Meinau. Pour Ernest Seka, l’esprit de combat est l’une des clés pour se maintenir, l’objectif de la saison.

Ernest, quels sentiments prédominent après douze journées et avant ce match contre Rennes ?

« Il y a un peu de frustration car on a l’impression d’avoir perdu des points sur un rien parfois, sur des détails. Mais on sait que ces détails sont importants et qu’il faut travailler là-dessus. Il fallait que la mayonnaise prenne. Depuis quelque temps, peut-être le match contre Marseille, on a pris plus de confiance. L’équipe a retrouvé ces valeurs qui ont permis d’obtenir des résultats ces trois dernières saisons. Lutter sur chaque ballon, se dépouiller les uns pour les autres. Certaines choses, quelques décisions arbitrales par exemple, n’ont pas tourné en notre faveur. On se dit qu’il faut continuer à se battre et que ça va aller dans notre sens ».

Le classement de l’équipe, 18e, t’inquiète-t-il ?

« Personnellement, non. Notre objectif, c’est le maintien à la dernière journée. Il ne faut pas oublier que notre accession a sans doute été plus rapide que prévu. Tout est allé très vite. Il y a eu un temps d’adaptation. Maintenant, il est important de faire fructifier notre capital chaque fois que ce sera possible. On a perdu des points contre des adversaires directs. C’est un domaine où il faudra tenter d’inverser la tendance ».

Comme d’autres, tu découvres la Ligue 1 à trente ans. C’est un rêve qui se réalise ?

« Quand tu commences une carrière de joueur, tu veux toujours aller le plus haut possible. Mon parcours a été compliqué puisque je ne suis pas passé par la case formation. Où est ma limite ? Je considère que jouer en Ligue 1 est une récompense à ma petite carrière. C’est du bonus. Parfois, tu te dis aussi que si tu es dans ce groupe, tu l’as peut-être mérité un peu. Alors, j’essaie simplement de me donner à fond sur le terrain ».

Cette saison, tu évolues pour l’instant sur les côtés de la défense, à droite ou à gauche. Parle-nous de ton adaptation ?

« En fait, ça fait quatre ans que je n’avais plus évolué sur les côtés. C’est donc une réadaptation, compliquée par le fait qu’elle s’opère au plus haut niveau face à des attaquants de grande qualité. Je me dis que je dois être le meilleur au poste où on m’installe, dans l’axe, à droite ou à gauche. Le staff est intelligent et m’aide. Je joue où on me demande de jouer, en espérant avoir encore une bonne marge de progression ».

Rennes reste sur quatre victoires, toute compétitions confondues. Mais n’est-ce pas à domicile, devant son public, que le Racing doit prioritairement prendre des points ?

« Rennes, ce sera dur mais tous les matches sont durs. C’est vrai que chez nous, portés par nos supporters, on doit essayer de ramasser un maximum de points. La difficulté c’est d’emballer les matches sans se faire piéger. Ici, on sent une force derrière nous qui peut nous aider. L’idée c’est de ne jamais lâcher l’affaire. Depuis que je suis au club, c’est dans la culture de l’équipe de mouiller le maillot et de s’accrocher. Moi, je ne suis pas là pour admirer les joueurs adverses. Pour réussir notre challenge, nous devons être prêts à souffrir ».