Épisode 6 : sonnette d'automne - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

12/09/2017

Épisode 6 : sonnette d'automne

Une petite sonnette vient de résonner quand l’automne approche à grands pas et qu’il pleut sur les vendangeurs. Une sonnette qui rappelle simplement ce que nous savions déjà. Le maintien sera un long et beau combat. Oui, beau car il va réclamer l’engagement de toutes les ressources humaines existant au Racing. Comme vous, j’ai eu du mal à digérer la défaite contre Amiens. On ne va pas dire maintenant que c’est un revers anodin après avoir clamé toute la semaine que c’était l’un de ces matches à ne pas manquer dans « l’autre championnat », celui des humbles qui ne cherchent qu’à rester dans le grand monde.

L’idée n’est pas à se lamenter. C’est fait. Nous connaîtrons d’autres embûches. Nous connaîtrons aussi d’autres raisons de nous réjouir, j’en suis convaincu. Nous voilà à cet endroit de la saison où la réalité de la Ligue 1 nous empoigne sans douceur, imprimant les exigences et les réflexions. Ce monde est sans pitié. Nous ne l’ignorions pas et nous y sommes. Dix-huitième, en position de barragiste, si on veut poser un diagnostic froid. A 3 points du 7e, Angers, à 33 journées de la fin, si on a la sagesse d’élargir l’horizon.

Nous en avons déjà appris un peu. Sur le nécessaire réalisme, sur le vice dont peut user l’adversaire, sur l’injustice qui s’en suit par la forme d’un carton rouge qui n’avait pas lieu d’être. Sur la malchance et le fracas des barres et des poteaux, aussi, sans lesquels nous serions riches d’un ou trois points de plus. Nous ne cessons d’apprendre avec la seule obligation d’apprendre vite et de retenir les leçons.

La sonnette d’automne n’est pas une alarme, si loin encore des sentences printanières. C’est juste le petit tintement qui doit nous accompagner et nous porter. Le match d’Amiens n’a rien changé à l’objectif. Ce n’est qu’un rappel. Le salut ira à ceux qui auront la force de ramer ensemble entre orages et éclaircies. La Ligue 1 incite à porter au plus haut le talent individuel et le devoir de se dépouiller au service de la communauté.

Nous irons samedi (17 h) à Monaco qui aura visité Leipzig d’ici là sans savoir quelle énergie positive le champion de France en titre aura rapporté de son voyage dans l’ancienne Allemagne de l’est. Ce sera difficile. Ce sera toujours difficile. Dans un jardin princier, il faut remuer la terre pour espérer une récolte.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.