Épisode 24 : Une bataille sans merci - Racing Club de Strasbourg Alsace
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30/01/2018

Épisode 24 : Une bataille sans merci

12e avec 27 points après 23 journées, le Racing se trouve à un endroit qui correspond à sa condition. Celle d’une équipe destinée à lutter, peut-être bien jusqu’au bout, peut-être pas, pour préserver sa place en Ligue 1. C’est une place qui inspire tout à la fois l’espoir et la mesure. Une place de nature à entretenir cette humilité qui sera l’aiguillon salutaire de notre futur. Je signerais des deux mains, tout de suite, pour un tel classement à la fin du championnat. Je signerais d’ailleurs pour n’importe quel siège au-dessus des trois derniers au soir du 19 mai prochain.

Car une bataille sans merci est engagée. Entre Bordeaux (8e, 29 points) et Toulouse (19e et actuel premier relégable, 23 points), onze équipes se bousculent, compressées dans un espace de six unités seulement, la somme de deux matches gagnés ou perdus. A 15 étapes de la fin, tous les scénarii sont imaginables. Les bouleversements restent imprévisibles. On sent bien que le salut ne sera proposé qu’à ceux qui aborderont chaque rencontre comme si l’avenir était en jeu. A chaque fois et sans attendre le suivant. On dirait une suite de matches de coupe à prendre par le col. Après, chacun comptera ses points et appréciera sa position.

Nous n’avons pas connu un début d’hiver clément. En Ligue 1, le Racing reste sur quatre défaites en cinq journées et deux buts encaissés à tous les coups. C’est une vilaine série, un peu moins sévère que celle que nous avons connue à la fin de l’été avec deux nuls et quatre revers en six journées. Mais elle a entraîné la perte de quatre places. C’est loin d’être un drame au regard de nos attentes mais une petite lumière clignote comme un rappel à nos besoins et à nos exigences.

Bordeaux, qui nous arrive ce samedi (20 h), désormais entraîné par Gustavo Poyet, promet du tourment. Pour dire comme les choses vont vite, les Girondins, en deux coups bien portés, ont intégré la première partie du tableau, une région qui semble plus conforme au statut du club. A Nantes (1-0) puis contre Lyon (3-1), les Bordelais se sont offert deux formations du Top 5 de la Ligue 1. Et ils ne débarquent certainement pas à la Meinau pour ralentir la cadence !

Ce sera donc un samedi à ne pas regarder plus loin que le bout de la nuit. Un soir où, dirait-on, les sujets de deux grands vignobles vont se tester. Il faudra être plus généreux que soyeux, plus corsé que pâteux, plus charnu que bouchonné. L’idée, étrange si on y pense, c’est quand même de ne pas déguster.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.