Épisode 18 : c'est Toulouse qui est capital ! - Racing Club de Strasbourg Alsace
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12/12/2017

Épisode 18 : c'est Toulouse qui est capital !

La victoire de Bordeaux est en soi une belle victoire de l’équipe sur elle-même. Le formidable emballement né de l’exploit réalisé face au Paris SG avait un air de traquenard, genre grenouille se voyant plus grosse que le bœuf. Il y avait menace d’enflement des esprits et d’explosion. Conserver le même élan, la même concentration collective, le même goût du sacrifice n’était pas évident. En Gironde, le Racing n’a pas failli à sa mission. Il est allé chercher trois points bienvenus en ne laissant rien paraître d’une manière d’arrogance qu’auraient pu conférer les secousses de son tremblement de terre parisien. Les six points qui viennent d’enrichir le pactole n’étaient pas les plus prévisibles de la saison mais ils font un bien énorme. Ils nous permettent de figurer au cœur d’un peloton compact de douze équipes qui se tiennent en cinq points seulement entre Montpelier (7e, 23 points) et Lille (18e, 18 points). A cet instant de la compétition, personne ne peut présager des bouleversements qui vont impacter ce bataillon. S’il y a un relégable dans la marmite, allez savoir de qui il s’agit ! Mais nous respirons mieux qu’il y a quelques semaines, c’est certain. Thierry Laurey et ses gars restent sur une belle enfilade de trois victoires et deux matches nuls lors des cinq dernières journées. En cinq matches, nous avons amassé onze points. Nous n’en avions engrangé que dix lors des douze précédents. C’est dire si les choses vont vite, dans un sens comme dans l’autre ! C’est dire combien la prudence et la mesure sont de mise face à l’embellie et le nouveau regard que la France du football pose peut-être sur notre équipe. Nous en apprécierons peut-être la portée dans une semaine riche en rendez-vous essentiels dont le plus important, à mes yeux, est celui qui nous attend samedi avec la venue de Toulouse en championnat. D’ailleurs, je ne sais franchement pas par quel bout attraper le retour du PSG, ce mercredi, sur la terre de sa récente mésaventure. Même sans Neymar, j’imagine à quel point le mammouth de la Ligue 1 va vouloir remettre le petit promu à sa place dans un match de Coupe vital pour lui. Paris veut tout gagner cette saison. Pour lui, une défaite aurait de bien plus graves incidences que son dérapage dans la compétition au long cours. Une élimination serait un vrai désastre pour le coup et l’assurance d’une campagne de presse démesurée. Et nous dans tout ça ? On va faire le job sans raison apparente de se prendre le chou. Essayer de réaliser un improbable prodige de plus en sachant que notre destin est ailleurs, pas vraiment dans l’issue d’une soirée quand même follement excitante. Puis nous passerons très vite à Toulouse qui vient de mettre un terme contre Caen (2-0) à une très vilaine série de six journées sans victoire (dont quatre défaites). S’il y a un match à ne pas perdre cette semaine, c’est celui-là ! Il incarne notre condition et réclamera, comme à Bordeaux, l’humble attitude de ceux à qui la suffisance tendrait le piège le plus certain.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.