Épisode 11 : personne n’y est arrivé - Racing Club de Strasbourg Alsace
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24/10/2017

Épisode 11 : personne n’y est arrivé

Il peut faire beau le dimanche même quand la pluie d’automne arrose la campagne alsacienne. C’est un des miracles du football, cette façon d’apprécier le temps à la mesure d’un match. Le ciel, soudain, se dégage. Il pleuvrait juste une petite larme si on ne se retenait pas. Nous avons été des milliers, à l’heure du dessert, à vibrer devant notre télé devant la jolie chose que le Racing a su tricoter à Nice. Un vrai beau match. Mais pas seulement. Accompagné de trois points hautement mérités et d’une valeur inestimable. Les deux éléments conjugués donnent tout son sens au périple azuréen.
Après les matches nuls de Dijon (1-1) et contre Marseille (3-3), le Racing est invaincu depuis trois journées. On peut y voir l’amorce d’un mouvement de progrès. Dans le jeu et dans son profit. A cet endroit de nos aventures, le Racing est 17e, une place qui veut dire maintien, l’objectif ultime qui ne doit jamais être perdu de vue. Il est urgent de s’en souvenir. Car les lundis chantants ont souvent tendance à faire naître des emballements précoces. Thierry Laurey connaît trop bien cette musique. « Ce n’est que l’histoire d’un match, a-t-il martelé en conférence de presse. Il y a encore beaucoup de succès à aller chercher pour le maintien ». Beaucoup de sueur à verser encore. Un énorme travail à accomplir encore pour résister avec la même force aux moments de joie et de doute.
Peut-être faut-il tout simplement se réjouir avec modestie et pudeur de la bonne passe actuelle. Se convaincre qu’elle ne se prolongera que par l’effort immense qui consiste à ne jamais se croire arrivé. C’est le pire piège que tend la vie, toujours prompte à proposer de nouvelles épreuves et elles sont encore nombreuses. Ce mercredi, la Coupe de la Ligue en offre une première, pas simple. On pourrait n’y voir qu’une parenthèse mais ce sera, contre St-Etienne, l’occasion de rester dans la bonne dynamique avec une équipe de départ peut-être remaniée qui permettra d’associer chacun à l’entreprise commune.
Puis, il y aura Angers, samedi (20 h). Angers ? C’est sûr, ça ne parle pas comme Marseille, Monaco, Lyon, Paris ou Nice. Ca ne fait pas la une des gazettes, ça n’affole pas la toile. Mais ça parlera déjà mieux quand il aura été précisé, ici, qu’il s’agit, ni plus ni moins, de la seule équipe, avec le PSG, qui n’a pas perdu le moindre match à l’extérieur. Angers qui voyage, c’est cinq matches sans défaite, un emmerdeur brillant qui est allé chercher un point à St-Etienne (1-1), à Marseille (1-1) et à Nice (2-2), qui s’est imposé à Amiens (2-0) et à Caen (2-0). Angers marque sur tous les terrains et n’encaisse qu’un but toutes les 112 minutes et demie. C’est donc, sans le moindre conteste, le match à la Meinau le plus compliqué à négocier depuis le début de la saison. Battre cet hôte terriblement indélicat serait une performance à la hauteur de notre victoire niçoise. Un exploit, il est autorisé de l’écrire, puisque personne n’y est encore arrivé !

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.